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L’industrie automobile japonaise : apogée, concurrence et avenir

L’industrie automobile japonaise : apogée, concurrence et avenir
L’industrie automobile japonaise : apogée, concurrence et avenir

L’industrie automobile japonaise a connu son heure de gloire dans les années 1980 et 1990, mais est désormais confrontée à la concurrence des marques automobiles américaines, européennes, sud-coréennes et chinoises.

Toyota et Suzuki sont les deux grands constructeurs automobiles japonais qui se distinguent par une performance boursière relativement solide.

L’industrie automobile japonaise a connu son apogée dans les années 1980 et 1990 du siècle dernier. Les modèles de Toyota, Honda, Mazda, Nissan et Subaru ont été extrêmement populaires grâce à leur innovation et leur fiabilité. Toutefois, au cours des décennies suivantes, la concurrence s’est intensifiée pour les constructeurs automobiles japonais, en particulier avec l’avancée des constructeurs américains et européens. En outre, l’émergence des marques automobiles sud-coréennes et, plus récemment, des marques chinoises a encore accentué la pression concurrentielle. Dans cet article, nous nous intéressons à deux marques automobiles de premier plan du pays du Soleil Levant.

À l’échelle mondiale, environ 82 millions de voitures ont été vendues l’année dernière, dont près de 37 % en Chine, 12 % dans le reste de l’Asie, 23 % en Amérique du Nord, 17 % en Europe et 4 % en Amérique latine. En 2023, les véhicules électriques représentaient environ 9 % des véhicules neufs aux États-Unis, 18 % en Europe, 35 % en Chine et 3% au Japon.

En Europe, Toyota détient une part de marché d’environ 7 %, mais les autres marques japonaises jouent un rôle moins prédominant ici. Aux États-Unis, les constructeurs automobiles japonais occupent une position de force. Toyota est le deuxième constructeur dans ce pays, avec une part de marché d’environ 14 %. Honda détient plus de 8 % du marché et Nissan plus de 6 %. En Chine, la part de marché des marques automobiles japonaises est influencée par le succès des constructeurs locaux. Toyota détient ici encore une part de marché de près de 8 % par le biais d’une coentreprise et Honda une part de plus de 5 %.

Toyota et Suzuki sont les principaux constructeurs automobiles japonais, ce qui se reflète dans le cours de leurs actions. Au cours de la dernière décennie, Toyota a enregistré un rendement moyen de 15,4 % (en yen, dividendes compris) et Suzuki de 11,0 %. Au cours de la même période, le marché des actions du Japon (Nikkei 225) a progressé globalement de 12,4 % en moyenne par an.

Toyota, qui a vendu plus de 11 millions de voitures en 2023, a consolidé sa position de premier constructeur automobile au monde. Le président de la compagnie, Akio Toyoda, est connu pour son attitude prudente à l’égard des véhicules électriques à batterie (VEB). À court terme, il semble que le marché partage ce point de vue, puisque la croissance du marché des VEB connaît un certain ralentissement. Cependant, les véhicules électriques à batterie (VEB) devraient gagner en importance dans les années à venir, surtout en Europe et en Chine, grâce à la baisse des prix et à l’amélioration des infrastructures de recharge. Pour maintenir la pertinence de la compagnie sur ces marchés, les six modèles VEB en cours de développement chez Toyota d’ici à 2026 joueront un rôle crucial.

Suzuki se distingue comme un constructeur de niche performant, avec des ventes annuelles d’environ 3,1 millions de voitures. Il convient de souligner que près de 55 % de ces ventes sont réalisées en Inde, par l’intermédiaire de la coentreprise Suzuki Maruti, qui détient une part d’environ 41 % de ce marché en pleine croissance. La part restante des ventes de Suzuki a lieu principalement au Japon et dans d’autres pays asiatiques.

Bernard Thant

Bernard Thant

Bernard Thant graduated as master in Commercial Sciences at EHSAL (now known as Hogeschool-Universiteit Brussel). Afterwards he completed a one-year postgraduate in Finance and Investment Management. After his studies he joined Société Générale Private Banking Belgium (previously Bank De Maertelaere) where he worked for most of his career as a financial analyst. During that time, he also acted as portfolio manager equities at the same company for a number of years. Bernard joined the Econopolis Wealth Management team in September 2014 as an equity analyst.