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Après les défis de 2023, il y a de l’espoir pour les actions climatiques en 2024

Après les défis de 2023, il y a de l’espoir pour les actions climatiques en 2024
Après les défis de 2023, il y a de l’espoir pour les actions climatiques en 2024

Pour les actions climatiques, 2023 a été une année difficile qui s’est toutefois terminée sur une forte reprise au quatrième trimestre, avec des perspectives positives pour 2024.

L’efficacité énergétique, essentielle pour la réduction des émissions de carbone, stimule les investissements dans les technologies durables pour les bâtiments et les centres de données.

Bilan du trimestre précédent

Le quatrième trimestre a marqué la résurgence de nombreuses actions liées au climat. La perspective d’un atterrissage en douceur et d’une baisse des taux d’intérêt aux États-Unis, conjointement aux nouvelles politiques de soutien des gouvernements occidentaux, ont ravivé l’espoir des investisseurs optant pour ce thème. À la mi-décembre, juste avant la publication de cette édition d’EconoViews, le Trésor américain a finalement dévoilé ses mesures tant attendues sur les subventions à la production d’énergie propre, ce qui a immédiatement donné un coup de pouce à quelques-unes des actions les plus durement touchées en 2023 dans le segment des entreprises opérant dans le domaine du climat.

Bilan de l’année 2023

Même si le quatrième trimestre a largement compensé les résultats antérieurs, l’année 2023 est restée une année difficile et volatile pour les investisseurs en actions climatiques. Bien que les capacités de production d’énergie verte aient atteint des niveaux record, la hausse des taux d’intérêt et les prix supérieurs des intrants ont souvent empêché que ces investissements supplémentaires se traduisent par des rendements attractifs des actions. En outre, certaines nouvelles initiatives politiques, telles que la loi américaine sur la réduction de l’inflation (Inflation Reduction Act), ont temporairement réduit la demande à court terme. Compte tenu de ce vide tempo- raire, en 2023, certaines entreprises sont restées sur la touche dans l’attente que les avantages de ces programmes deviennent plus clairs, tandis que les investisseurs mondiaux retiraient des sommes importantes des fonds climatiques.

Perspectives pour 2024

Les problèmes auxquels les actions climatiques ont été confrontées s’atténuent progressivement et les perspectives pour 2024 semblent nettement meilleures. En ce qui concerne les rendements obligataires, il semble que la période la plus turbulente soit probablement derrière nous. Au cours de la période récente, les taux d’intérêt à long terme ont baissé et, si cette tendance se poursuit, cela profitera aux actions en général, mais surtout aux valorisations des entreprises en croissance dans le segment climatique. La réglementation, le financement et le soutien des administrations demeurent favorables. Bien que les textes finaux de la COP28, la 28e Conférence des Nations Unies sur le climat, ne soient pas contraignants, un large consensus politique s’est dégagé pour tripler la capacité mondiale en matière d’énergies renouvelables et doubler l’efficacité énergétique annuelle moyenne d’ici 2030.

Efficacité énergétique : un segment du marché immobilier en plein essor

L’efficacité énergétique consiste à utiliser moins d’énergie pour fournir la même quantité de production utile. Cela peut concerner tout, des appareils et des véhicules à des bâtiments entiers ou à des processus industriels. Sachant que les bâtiments représentent environ 40 % des émissions mondiales de CO2, il est essentiel de doubler leur efficacité énergétique. Cet objectif conduira sans aucun doute à des investissements considérables dans les technologies qui améliorent l’efficacité énergétique des bâtiments. Plusieurs pays ont placé la durabilité des bâtiments en tête de leurs priorités, en proposant une série de solutions telles que les pompes à chaleur, l’éclairage, les systèmes de refroidissement efficaces et l’isolation.

L’expansion des centres de données exige également que l’on accorde une attention accrue à l’efficacité énergétique. Ces centres sont de grands consommateurs d’énergie, non seulement pour le fonctionnement des serveurs, mais aussi pour le refroidissement qui peut représenter jusqu’à 30 % de leurs besoins totaux en électricité. Selon l’Agence internationale de l’énergie, les centres de données représentent 1 % de la demande d’électricité mondiale et 0,6 % des émissions mondiales de carbone. P&S Intelligence prévoit une expansion du marché mondial des centres de données qui passera de 260 milliards de dollars fin 2022 à 600 milliards de dollars d’ici à la fin de la décennie, ce qui équivaut à une croissance annuelle de 11 %. Les infrastructures ne seront pas les seules à expérimenter une forte croissance, sous l’impulsion du développement de nouvelles applications d’IA. L’intensité énergétique des centres de données augmentera également. Alors que la nouvelle génération de puces pour les applications d’IA sera capable de traiter un nombre exponentiellement plus élevé de calculs avec le même budget énergétique, elle consommera toutefois entre 5 et 10 fois plus d’électricité et produira plus de chaleur que ses prédécesseurs. On s’attend à ce que la consommation d’énergie de la nouvelle génération de centres de données passe de 30-40 MW à plus de 100 MW d’ici 3 à 5 ans. Dans l’univers du climat, les entreprises fortement axées sur ce thème ont réalisé d’excellentes performances au cours de l’année écoulée.

Econopolis