Aperçu du marché Q3
Un troisième trimestre volatil s’est terminé positivement grâce à des résultats d’entreprise solides et des baisses de taux d’intérêt.
La volatilité qui a fait son apparition au deuxième trimestre 2024 est restée perceptible au troisième trimestre. L’été a commencé paisiblement, avec de nouveaux records sur la plupart des marchés boursiers dans le monde. Cependant, en août, la volatilité est revenue en force, ce qui signifie que les prix sur les marchés financiers ont commencé à fluctuer rapidement et fortement. Cette incertitude accrue a entraîné un arrêt brutal de la reprise des actions, avec des corrections importantes dans la plupart des secteurs et des régions. Les marchés obligataires ont été épargnés par ces fluctuations des cours et sont restés relativement stables. Sur le marché des matières premières, les tendances actuelles se sont poursuivies : l’or a enregistré de bonnes performances, tandis que l’énergie et les matières premières industrielles ont fait l’objet d’une correction.
Cette fois, la volatilité du marché n’a pas été provoquée par un seul et unique catalyseur, mais plutôt par une combinaison de facteurs. Premièrement, il y a eu une dégradation inattendue des performances économiques aux États-Unis, en particulier des données sur l’emploi. Cela a alimenté la crainte d’une éventuelle récession, ce qui a conduit à une révision à la baisse des prévisions de bénéfices. Deuxièmement, un signal de la Banque du Japon à l’autre bout du monde a donné lieu à un renchérissement soudain du yen. Cela a abouti à la liquidation d’une partie des positions de « carry trade », les opérations d’emprunt aux faibles taux d’intérêt japonais pour réinvestir ensuite les fonds dans des actifs mondiaux, principale- ment américains. Troisièmement, les effets saisonniers et l’incertitude concernant les élections américaines ont incité les investisseurs à prendre des bénéfices et à réduire leurs positions. Après une forte correction initiale sur les marchés boursiers et un pic de volatilité, le calme est toutefois revenu vers la fin de l’été. Grâce aux perspectives de baisse des taux d’intérêt et aux résultats des entreprises conformes aux prévisions, les pertes ont pu être considérablement limitées. La combinaison d’initiatives de relance monétaire et de mesures fiscales en Chine, où le sentiment était jusqu’alors très négatif, a même permis à plusieurs marchés boursiers d’at- teindre de nouveaux sommets pour cette année.
Dans le contexte des fluctuations des marchés boursiers, nous avons observé diverses tendances, dont plusieurs sont déjà en cours depuis un certain temps, tandis que d’autres viennent tout juste d’apparaître. Premièrement, il semble que la tendance à la baisse des marchés boursiers de Hong Kong et de Chine ait été interrompue pour l’instant. Deuxièmement, malgré une reprise relativement rapide des cours boursiers après la correction de début août, le débat sur la durabilité de la reprise dans le secteur Big Tech reste d’actualité, d’autant plus que l’on réalise que les investissements dans les infrastructures de l’IA prendront un peu plus de temps pour produire des rendements directs. Troisièmement, quelques-unes des actions défensives, telles que les titres des compagnies pharmaceutiques, alimentaires et de services d’utilité publique, ont même atteint de nouveaux sommets. Enfin, la relance attendue des actions cycliques et des titres de sociétés à moyenne/petite capitalisation, en particulier en Europe, ne s’est toujours pas concrétisée.
Les obligations se sont particulièrement bien comportées dans ce contexte de volatilité. La baisse de l’inflation et la détérioration des données économiques ont clairement orienté la politique mondiale des taux d’intérêt vers de nouvelles réductions. Les investisseurs se sont massivement réfugiés dans les obligations d’État et les obligations d’entreprises de haute qualité. Même les obligations à plus haut risque ont obtenu des bons résultats, ce qui a renforcé la confiance des investisseurs et a contribué à stabiliser les marchés.
Sur les marchés des matières premières, l’or a de nouveau enregistré d’excellentes performances. Les principaux acheteurs d’or sont toujours les banques centrales des pays non occidentaux, qui utilisent le métal précieux à des fins de diversification et de protection géopolitique. Les métaux industriels ont subi une correction, provoquée par une faible demande. Les prix du pétrole ont également fortement chuté en raison d’une baisse de la demande et d’un manque de discipline au niveau de l’offre.
Nous maintenons un portefeuille diversifié axé sur les actions d’entreprises affichant des bilans solides et générant des flux de trésorerie, ainsi que sur les obligations, la technologie, le climat et l’or (en cas de correction).