Fred Janssens obtained a Master’s degree in Applied Economic Sciences at the University of Brussels (VUB) and an additional Master of Finance at the Antwerp Management School. After internships at a large international institution specialised in asset custody and an independent Belgian private bank, Fred joined Econopolis where he subsequently led the Middle Office-, Compliance- and Risk Management department for several years. Today, he is Partner & Head of Corporate Affairs, leading the Risk & Compliance function.
L'illusion du dindon (de la Bourse)
Pour cette fête de Thanksgiving, nous avons trouvé intéressant d'écrire un article sur... les dindons ! Vous vous demandez certainement le rapport que peuvent avoir ces volatiles avec la Bourse et l'économie.
Toutes sortes de biais cognitifs nous poussent à tirer des conclusions parfois hâtives et infondées. Nous interprétons le monde et pensons reconnaître des tendances. La parabole du dindon illustre bien ce phénomène.
Le fermier prend bien soin du dindon. Jour après jour, le dindon reçoit à manger et son enclos est nettoyé. Sa confiance dans le fermier ne fait que grandir avec le temps. Au bout de 1.000 jours, le dindon en est sûr : le fermier doit être un homme vraiment sympathique !
Comme vous l'aurez deviné, le 1.001e jour, le dindon est abattu et il passe au four… pour Thanksgiving.
L’hypothèse du dindon n'était donc pas fondée.
Analogie avec la Bourse
Quel rapport cette parabole du dindon peut-elle donc avoir avec la Bourse et les investissements financiers ?
D'abord, les investisseurs ne font souvent pas la différence entre volatilité et risque.
Ils ont en effet tendance à penser que les actions et les obligations qui fluctuent peu sont toujours ‘sûres’, et inversement.
Pour estimer la volatilité, on calcule d’ordinaire l’écart type à l'aide des cours de la valeur concernée sur une période donnée.
La volatilité concerne ici les fluctuations de cours du passé.
Il est toutefois essentiel de maîtriser ses émotions en Bourse. D'après Warren Buffett, c’est la clé du succès en Bourse, et non le QI.
Pour contenir plus facilement vos émotions, il est très important de faire la différence entre risque et volatilité.
C’est avec la question suivante que nous allons l’expliquer.
Quelle est l'action la plus risquée ?
Petit quiz :
Selon vous, quelle est l'action la plus risquée ?
L'action X, dont le cours au 1er janvier est de 10 €, atteint ensuite la barre des 20 € à trois reprises avant de revenir à 5 € et de finir l'année à 16 € ?
Ou l'action Y, dont le cours au 1er janvier est de 10 €, puis augmente progressivement chaque mois de 0,5 € pour terminer l'année à 16 € en ayant moins fortement fluctué que le marché ?
En fait, l’évolution du cours ne donne donc aucune indication du risque fondamental sous-jacent d’une action ou d’une entreprise.
Le risque n’est pas une fluctuation du cours, mais la perte permanente et irréversible de capital.
Ne soyez pas le dindon de la Bourse
Les investisseurs qui se laissent tromper par l’évolution (en apparence) lisse du cours d’une action ou d’une obligation prennent un grand risque. Car en coulisse, on ne sait pas ce qui se trame. Prenons l’exemple des obligations de certains émetteurs à risque. En apparence, tout se présente bien. L’obligation est cotée au-dessus du pair et elle accumule progressivement les intérêts courus.
Jusqu’à ce que l’entreprise publie un communiqué annonçant qu’elle ne peut plus remplir ses obligations. Le cours dévisse instantanément de 70%. Ça avait pourtant l’air d’un investissement ‘tranquille’...
Ce qui vous convient
Pour votre sérénité, il est donc important de faire la distinction entre les fluctuations normales des cours sur le marché, qui sont le fait de comportements grégaires et de facteurs psychologiques, et le vrai risque, celui qui nous intéresse : une perte permanente et irréversible de capital, résultant de la faillite de l’entreprise, de l’inflation ou du risque de contrepartie.
Econopolis prend soin de votre capital
Les professionnels de l’investissement d’Econopolis veillent à atténuer autant que possible de tels risques. La connaissance très approfondie des entreprises dans lesquels nous investissons est déjà un premier facteur de limitation du risque. Une équipe risk and compliance indépendante veille également au respect des restrictions statutaires et réglementaires. Un filtre de durabilité peut aussi éliminer certains risques extrafinanciers, que l'analyse fondamentale traditionnelle ne peut pas déceler. Il s'agit surtout des risques écologiques, sociaux et de gouvernance.
Nous remplissons ainsi notre devoir fiduciaire envers nos investisseurs et votre patrimoine peut être investi en toute sécurité et de manière durable sur le long terme.